Metalocus

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Mes recherches s’articulent autour de la déconstruction iconique, et de la question du pouvoir qu’exerce  l’image photographique  dans nos sociétés contemporaines. 
 
On dit qu’ « Une photographie dépeint ce qu’elle veut », que son sens peut en être corrompu et qu’elle puisse alors montrer une chose et son contraire malgré son référent.
 
Déconstruire l’image documentaire est devenu un enjeu fondamental qui repousse les limites du cadre et de la narration. Ce questionnement pose les jalons d’un bouleversement statutaire favorisé par l’avènement de l’ère numérique.
 
J’ai choisi l’architecture industrielle comme théâtre de monstration du fait de sa dualité avec le photomontage, par la juxtaposition et l’organisation des volumes assemblés en puzzle : silos, citernes, rampes, tapis roulant et fourneaux.
 
Déjà révélée par Bernd et Hilla Becher cette typologie architecturale m’a permis d’appréhender la liberté des formes et volumes posés dans l’espace
 
Une usine est un ensemble d’accumulations de modules reliés entre eux, avec l’unique dessein de transformer la matière, pour en produire une autre. 
 
Avec l’élaboration de photomontages, je fabrique de vraies fausses images d’architecture, je brouille les pistes de lecture et je prolonge la transformation de la matière et de l’image en opérant une inversion de processus, l’usine ne transforme plus, mais c’est elle ici qui se transforme,  et l’image ne montre rien qui puisse être l’incarnation d’une vérité, puisque le sujet a disparu.
 
A l’image du mode de conception industriel qui assemble un produit final à partir d’éléments fabriqués ou élaborés aux quatre coins de la mondialisation, mes constructions, par leurs organisations spatiales, font écho à la poésie de cette métamorphose contemporaine.
 
I superimpose and recompose architectural panoramas from a figurative imaginary. Each composition brings forth an industrial landscape, which strangely affirms itself by revealing its utopian identity. Man has constructed it, but is now bizarrely absent from it. These remains of contemporary architecture are nothing but memorial sanctuaries; there is no sign of activity, only a space-time continuum that allows the soul to wander.