Exposition So Burn Out

Galerie Cécilia F | 2022 | Paris

du 19 au 29 janvier 2022

4 rue des Guillemites, Métro Saint Paul
75014 Paris

texte de Corine Borgnet, artiste et
Renaud Chavanne, fondateur du Salon SoBD

A ce jour, ne nous le sommes pas un peu tous, en burn-out ?
Si la question du POURQUOI le sommes-nous ne se pose plus tant la réponse semble limpide et surfaite, celle du COMMENT vivons-nous ce cataclysme planétaire est sans doute plus singulière.
Avec sa treizième édition, l’exposition collective de la Trans Galerie de l’association SoBD* intitulée « So-Burn out » tente d’y répondre d’une manière artistique et télescopique, avec pour mérite de confronter les artistes participants à un problème commun à l’ensemble de l’humanité.

Affiche

Nous, les terriens, sommes fatigués. Que l’approche soit intimiste, sociale, politique, conceptuelle, satirique, onirique, poétique, scientifique , contestataire, pessimiste ou optimiste, les 18 artistes invités vous offre un vécu, une réflexion, un témoignage, une solution peut-être à ce syndrome d’épuisement qui se propage dans toutes les couches de notre société avec autant de célérité que le virus lui-même.
Loin de se vouloir une démonstration ou une solution, cette exposition n’a d’autre but que le partage. Et l’oubli peut-être, ne serait-ce qu’un instant, grâce à ce groupe show que, précisément, nous pouvons partager.
Le but est, encore, de nous rassembler en dépit des difficultés de l’époque, dans la réalisation d’un évènement culturel qui fait place à tout âge, à tout support, tout statut d’artiste. Dessin, peinture, sculpture, photographie, vidéo, installation vous y seront présentés.
La performance prévue, cette année, se fera en ZOOM !
Nous, artistes, y croyons encore ! Et nous comptons sur vous pour faire vivre ce moment hors temps et hors préoccupations covidiennes.

Autres artistes présentés dans cette exposition :

Rodolphe Baudouin, Pauline Bazignan, Corine Borgnet, Cyrille Borgnet, Matthieu Boucherit, Harold Denneulin, Yann Derlin, Jessy Deshais, Romeo Dini, Harold Guérin, Marie Havel, Louis Jammes, Nicolas Rubinstein, Marc Rohmer, Jeanne Suspluglas, Nicolas Tourte, Tata Jacqueline

C’est en puisant et combinant deux œuvres d’anticipation : l’une télévisuelle « The Prisoner » 1964 écrite et interprétée par Patrick Mac Goohan et l’autre littéraire tirée du roman « 1984 » de Georges Orwell que j’ai pu offrir renaissance à certaines de mes images contemplatives.
Ces images ont servi de prétexte pour rendre compte de cette crise sanitaire et sociale contemporaine, et
de sortir des poncifs de l’image documentaire, ou faussement humaniste, afin de ne pas céder à la facilité d’un voyeurisme malsain.

Boule et caméra sont les deux accessoires nécessaires avec lesquels j’ai enrichi mes photographies. Ceux-ci perturbent la lecture et déroutent le spectateur, « ce n’est pas lui qui regarde l’image, mais c’est lui qui est regardé par celle-ci ». « Big brother is watching you »
Le second degré et références d’œuvres d’Anticipations me sont apparus essentiels, dans l’élaboration de ce cocktail photographique sur fond de crise sanitaire et sociale ou la seule ligne d’horizon possible se profile vers la disparition inéluctable des libertés individuelles.